Lucie Sickini le dit d’emblée : « Je n’ai pas choisi mon métier; c’est mon métier qui m’a choisie ». Fière d’une carrière s’étalant sur plus de 30 ans au sein de Transat, cette technicienne annotée en avionique avoue sans détour avoir aimé son travail jusqu’à la fin.
À l’occasion de la Journée internationale des femmes, Transat souhaite rendre hommage à toutes les femmes qui contribuent au succès de l’organisation. Aujourd’hui, 55% des membres du personnel sont d’ailleurs des femmes ou des personnes s’identifiant au genre féminin.
Voici, donc, à l’aube de sa retraite bien méritée, l’histoire de Lucie.
Une personnalité sur mesure pour l’avionique
À la suite de son entrée dans les rangs de l’armée à 18 ans, Lucie Sickini se fait rapidement diriger vers l’électricité. Ses aptitudes marquées en résolution de problèmes, combinées à ses excellents résultats scolaires, faisaient d’elle une candidate prometteuse pour l’avionique.
Rigoureuse, tenace, motivée par la satisfaction du travail bien fait, habile de ses mains, Lucie poursuit ses études à l’École nationale d’aviation (ÉNA) avant de se faire embaucher par Nationair en 1987. Ce n’est qu’en 1993 qu’elle fait le grand saut chez Transat – et elle y restera jusqu’à sa retraite.
Au cours de ses 30 ans de carrière, elle aura évolué tant du côté de la rampe que du hangar, à valider la navigabilité de chaque appareil et assurer son départ à l’heure prévue. Ça fait beaucoup de diagrammes électriques, ça!
« Tous les corps de métiers en aviation doivent travailler main dans la main, parce qu’on a tous le même but : faire partir l’avion à temps. »
Réussir en équipe
Que ce soit à l’extérieur sur la rampe ou à l’intérieur du hangar à compléter des entretiens A-Check, le travail d’équipe est au cœur de son quotidien.
C’est peut-être en raison de cette camaraderie et sincère appréciation les uns des autres que Lucie estime ne pas avoir été victime de discrimination pendant sa carrière, même si elle occupait un poste qui était jusqu’ici traditionnellement et majoritairement occupé par le genre masculin.
Il faut dire qu’elle n’a pas la langue dans sa poche. Lucie, elle ne se laisse pas marcher sur les pieds! Elle précise même qu’elle a été entourée de collègues et de gestionnaires de qualité tout au long de sa carrière, tant dans l’armée que dans l’avionique, qui ont contribué positivement à son avancement professionnel.
Et pourtant, elle mettra longtemps les bouchées doubles.
« Je m’imposais une pression immense. J’ai toujours travaillé plus fort, comme si je sentais que j’avais quelque chose à prouver, même si mes collègues ne m’ont jamais fait sentir que je n’étais pas à ma place. Ça m’a suivie longtemps. »
Heureusement, la camaraderie de la grande « famille Transat » , pendant et hors des heures de travail, lui a permis de tisser des liens solides d’amitié et de fraternité. Peut-être que les célèbres Olympiades et les Bye Bye maison sonneront une cloche auprès de certaines personnes… Lucie, elle, en garde très bon souvenir.
Avoir la passion du métier
Ayant eu la chance de travailler à différents aéroports au Québec comme à l’international, elle prend pleinement conscience de son expertise et de l’importance de son travail sur l’engrenage délicat que représente le décollage d’un avion. Cette valorisation sera son moteur bien à elle, tout au long de sa vie professionnelle.
Plus récemment, en prévision de sa retraite, Lucie est passée en mode formation des nouveaux talents de son équipe. Avec le recul, à 62 ans, quel est son principal conseil à celles et ceux qui entament tout juste leur carrière? D’aimer son travail.
« Aimez votre job, parce que sinon vous serez malheureux. Je suis privilégiée d’avoir eu une aussi belle carrière, parce que j’ai aimé mon métier jusqu’à la dernière minute. J’ai vu mes parents travailler fort toute leur vie et quand j’ai commencé à travailler à mon tour, je me suis promis une chose : de trouver un métier qui me plaisait et qui me permettrait d’être autonome financièrement. J’ai eu la chance de pouvoir tenir ma promesse ».