La Provence, c’est le rosé au soleil, les villages perchés, la côté de calcaire façonnée par le Mistral, le nec plus ultra des arts visuels. Avec pour toile de fond d’un côté la Grande bleue, cet mer mythique aux azurs incomparables, et de l’autre, les vallons dorés de l’arrière-pays jonchés d’oliviers et de vignobles. Assez convaincant, n’est-ce pas ? Air Transat s’est rendu à destination afin de découvrir les plus bijoux de la région, ses plus brillants comme ses plus méconnus, afin de créer un parfait itinéraire pour voyage en Provence cet automne.
Marseille
Capitale de la Provence, cette ville méconnue a subi une véritable renaissance au cours de la dernière décennie et mérite totalement qu’on s’y attarde quelques jours. Marseille anime les sens, tous les sens, et se laisse découvrir au gré de son ambiance inimitable. Pour commencer, c’est au Vieux-Port qu’il faut aller bien sûr, pour voir les pêcheurs vendre leur gain matinal sur la place du marché en contrebas de l’Ombrière signée Norman Foster. Ici, l’analogie de Marseille est presque parfaite : les traditions maritimes et sociales datant de l’époque Massalia, qui cohabitent avec un futur digne des plus hautes sphères de la modernité. D’ailleurs, ceux et celles qui souhaitent découvrir les îles du Frioul et leur château d’If, par ici le départ !
Bien sûr, il faut se rendre en bus sur le piton de la basilique Notre-Dame-de-la-Garde, dite La bonne-mère gardienne des marins et des pêcheurs. La vue depuis son parvis s’ouvre sur toute la région, du large de la Grande bleue aux confins de la Provence.
Ailleurs dans Marseille :
- Le quartier Noailles pour y découvrir les comptoirs véganes et l’héritage maghrébin toujours vivant
- Le quartier des docks pour visiter lu sublime musée MUCEM
- Le quartier du Panier pour ses ruelles verdoyantes et son historique fascinant; il faut absolument y manger les navettes des Accoules, une petite gâterie sucrée à la fleur d’oranger, à l’historique pour le moins cocasse
- La Corniche pour y admirer la mer Méditerranée se déchaîner sur les rochers de la côte et s’asseoir sur le plus long banc du monde; prévoir aussi un arrêt, en route, au Vallon des Auffes pour un petit apéro en toute tranquillité
- Un peu plus loin se trouve la spectaculaire Cité radieuse signée Le Corbusier, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO
Le parc national des Calanques
Ce magnifique parc, sacré national en 2012 seulement, est l’un des joyaux de la proverbiale couronne de tout itinéraire de voyage en Provence. Émergeant de la mer, les falaises de calcaires et de poudingue se déchirent et se façonnent au gré des vagues et du Mistral (gagnant ou non, l’histoire ne le précise pas…) pour faire place à des criques magnifiques qui se visitent de deux façons : à pied ou à bateau.
Pour la première option, il existe plusieurs types de sentiers entre “balade facile” et “presque de l’escalade”. Nous avons préféré la randonnée Belvédère du Sugiton et descend jusqu’à une toute petite plage surveillée par le Torpilleur, un amas rocheux duquel les plus jeunes s’amusent à plonger dans la Grande Bleue. Pour un sentier sans dénivelé, c’est du côté de Cassis et de son Sentier du Petit-Prince qu’il faut se diriger pour découvrir la sublime calanque de Port-Miou.
Pour la seconde option, des départs de croisières dans les Calanques sont offerts de plusieurs ports de la région, notamment Marseille, Cassis et La Ciotat. À vous de valider la quantité de calanques que vous souhaitez voir et la durée de la croisière qui vous convient ! Nous recommandons toutefois d’opter pour une visite des neufs principales calanques afin d’avoir un aperçu complet des variations géologiques et légendes entourant chacune d’entre elles.
Enfin, pour la petite histoire, il s’agit du premier parc national périurbain d’Europe à la fois terrestre et marin.
Quelques vignobles de Provence à visiter
Les vignobles dits des Côtes de Provence s’étendent sur trois départements (Var, des Bouches-du-Rhône et une partie des Alpes-Maritimes) et englobe donc plusieurs cépages. On y produit à 90% du rosé! Les vignes y jouissent d’un paysage typiquement provençal et unique, jouxté entre la mer, les montagnes calcaires, le tout soufflé par le Mistral et chauffé par le soleil du Midi. Cela confère deux avantages importants pour la viticulture : un climat à la fois sec et chaud.
Difficile, donc, de trouver un vignoble qui ne mérite pas un détour. Mais si nous avions à en identifier quelques-uns qui nous ont particulièrement plu…
Domaine La font des pères
Un endroit magnifique, perché dans les hauteurs du Bandol ! C’est également une propriété qui offre des cours d’oenologie, la visites de ses vignes, ainsi que des forfaits café-couette pour se restaurer et dormir sur place entouré des vignes. Sans oublier le terrain de pétanque sur place! Une expérience inoubliable.
Mas Sainte-Berthe
Un vignoble niché au pied du célèbre Château des Baux-de-Provence qui s’étend sur 40 hectares en AOP Les Baux de Provence. Les rosés y sont particulièrement savoureux, grâce au Grenache noir, Syrah, Cabernet Sauvignon ou Mourvèdre et Cinsault. Les blancs et les rouges sont aussi excellents et surprennent par leur caractère. Le sentier de découverte autonome dans les vignes est tout à fait agréable en fin d’après-midi, quand la chaleur tombe.
Château Revelette
Un véritable bijou provençal ! Opéré en culture biologique, avec vendanges manuelles et interventions naturelles, ce vignoble de l’appellation Coteaux d’Aix-en-Provence est connu au Québec pour sa gamme de rosés et de rouges. Ils sont tous deux encore meilleurs sur place ! Quand on étire le cou, on peut même presque entendre la montagne Sainte-Victoire nous saluer et dire “À la vôtre!”.
Château La Coste
Un vignoble pas comme les autres ! On y compte plusieurs délicieux restaurants, mais aussi un parcours axé sur l’architecture et les arts visuels de tout acabit (Louise Bourgeois! Alexandre Calder! Frank O. Gehry! Bob Dylan! Oscar Niemeyer! Tadao Ando!) pour une découverte multi-sensorielle. Oh, et oui, le vin est très bon, aussi!
Toulon
Ville autrefois connue principalement pour ses opérations navales, Toulon est aujourd’hui une ville hétéroclite qui souhaite à la fois honorer cet héritage (encore bien vivant!) et élargir ses horizons culturels, gourmands et épicuriens. Bien sûr, on s’arrête au Musée national de la marine pour retracer plus de 400 ans d’histoire maritime en Provence. Ensuite, on déambule tout au long de la plage du Mourillon bordée de jardins, de jeux pour enfants, de tables ensoleillées et, surtout, de soleil. On visite la vieille ville, charmante, avec ses grands cafés (Le Chantilly, devant la Fontaine des 3 Dauphins), ses bâtiments néo-classiques (l’Opéra!) et ses Halles gourmandes (avec rooftop!).
Pour découvrir un peu plus loin, c’est à la charmante Anse Méjean qui faut se rendre. Au calme, loin de toutes les animations de la ville, cet endroit magique rappelle presque la Grèce avec ses maisons blanches et ses tons de bleu. Il faut manger au restaurant l’Escale et se laisser bercer par le son des vagues, qui ceinturent la vaste terrasse.
Aix-en-Provence
Ville de culture, de gourmandise et de beauté, Aix doit figurer à tout itinéraire en Provence. Nous y avons marché sur les pas du peintre Cézanne, arpenté sa charmante vieille ville médiévale et découvert ses boutiques, visité son magnifique Hôtel de Caumont en plein coeur du quartier du 18e siècle. Aix est une ville labyrinthique, qui se dévoile au fil de ses jolies places, toutes aussi charmantes et feuillues les unes que les autres. Le tout, bien sûr, ponctué de marchés de produits typiquement provençaux qui font la réputation de cette ville.
Au carnet des bonnes adresses, nous suggérons :
- Les Madeleines de Christophe (s’il y a file, l’attente en vaut la chandelle!)
- Bar à vins La méduse
- Le café glacé du Mana Espresso
- La jolie terrasse du café La Belle Époque
- La boutique Rose et Marius pour son histoire et ses parfums sublimes
Les villages historiques du Luberon
Région de tous les plaisirs gourmands, le Luberon est un endroit empreint d’une magie indéfinissable, d’une lumière dorée, d’une aura réconfortante à laquelle nous ne résistons pas ! Entre les moulins d’huile d’olive, les vignobles, les mas de pierre jaunie, les gites accueillants et les abbayes entourées de champs de lavande… La carte postale est complète et ne déçoit pas. Parmi les nombreux attraits, les villages perchés du Luberon trônent au sommet par leur architecture exceptionnelle et leur charme qui traverse les époques; plusieurs figurent par ailleurs au palmarès officiell des “plus beaux villages de France”.
Lourmarin
Au détour des petites routes traversées par des vignobles et des mas historiques, le village de Lourmarin apparaît dans toute sa splendeur. Ses calades (ruelles en provençal) sont toutes aussi attrayantes les unes que les autres, avec leur flore manucurée et leur calme qui n’est interrompu que par la trame sonore des criquets en été. Village adoptif d’Albert Camus, il y a vécu ses plus belles années et écrit plusieurs de ses plus beaux textes; il repose même au cimetière en périphérie du village. Il disait de Lourmarin qu’elle était une “terre de patrie” à la “beauté bouleversante”.
Roussillon
Bienvenue au “Colorado provençal” ! Roussillon est un village étonnant dont l’héritage est étroitement lié à l’exploitation de l’ocre naturel de son sol. Ce vaste gisement ocrier explique la pigmentation tantôt orangée, tantôt rosée de ses bâtiments. Il faut absolument découvrir le Sentier des Ocres. Sur les hauteurs du village, sur la terrasse de l’église Saint-Michel, il est même possible d’apercevoir le sommet du mont Ventoux par temps clair.
Gordes
Ce village-citadelle surplombe la plaine environnante et propose aux visiteurs un panorama exceptionnel sur le massif du Luberon. Il faut s’arrêter à l’observatoire sur la route de Cavaillon pour avoir la meilleure vue sur le village; une fois dans ses enceintes, nous suggérons un petit café sur la terrasse suspendue du Cercle des républicains.
Les Baux-de-Provence
Perché sur un éperon rocheux dans le massif des Alpilles, ce lieu particulier possède un patrimoine architectural insoupçonné en Provence. Les bâtiments qui perdurent aujourd’hui remontent jusqu’au Moyen Âge. Baux-de-Provence était alors la place forte d’un domaine féodal contrôlant 79 villes et villages des alentours. La visite se scinde en deux parties. D’une part les ruines du château et son historique chargé en péripéties; d’autre part, le village piéton avec ses comptoirs et ses commerces invitants. Une belle découverte!
