Plus tendances que le Panthéon, les Catacombes de Paris sont la nouvelle attraction funéraire de la capitale. Qu’est-ce qu’on attend pour y faire un tour?
Place Denfert-Rochereau. À la sortie du métro, une petite foule de touristes fait la queue devant ce qui semble n’être qu’une maison en bois, à peine plus grande qu’une cabane de jardin. Ici, pas d’architecture grandiose pour montrer l’entrée des Catacombes: la porte qui mène aux sous-sols de Paris sait se faire discrète.
Les catacombes de Paris: d’anciennes carrières souterraines
L’escalier étroit en colimaçon de 130 marches descend jusque dans les bas-fonds de la ville, à 20 mètres de l’air libre. Les couloirs aux murs taillés dans la roche s’étendent loin dans Paris (près de 300 kilomètres de dédales), mais seuls deux kilomètres de ce gigantesque labyrinthe sont accessibles au public.
À la base, les Catacombes sont d’anciennes carrières. Dès le Moyen-Âge, on vient y tailler la pierre pour construire des édifices et des monuments, non plus à ciel ouvert comme dans l’Antiquité, mais en souterrain. De là ces longs tunnels qui mènent à des galeries, dans lesquelles on se balade. Comme dans les grottes, on sent la terre et l’humidité. Quelques minuscules stalactites commencent à se former aux plafonds bâtis dans la roche. On se rappelle qu’on est sous terre, et qu’au-dessus grouille la vie parisienne.
La salle des ossuaires
Après une dizaine de minutes à se promener dans ce réseau souterrain, on arrive à l’entrée de la salle des ossuaires, l’attraction principale et la seule raison de l’ouverture des Catacombes au public à ce jour. En 1780, peu avant la Révolution française, les cimetières de Paris posent de véritables problèmes sanitaires. Avec la population qui ne cesse de croître, ils sont trop petits pour accueillir tous les défunts. Pour déjouer le problème, on creuse des fosses communes, mais on ne cesse de tomber sur des fosses déjà existantes. Ambiance!
En 1785, on a l’idée de transférer les ossements dans les anciennes carrières souterraines, pour ainsi libérer les cimetières. Ce sont là quelque six millions de Parisiens qui y trouvent leur dernière demeure. Il faut cependant attendre le début du XIXe siècle pour que le nouvel inspecteur général des carrières décide de faire de ces ossements un véritable décor funéraire. Tibias et crânes sont placés de façon géométrique, dans une mise en scène macabre sur 800 mètres de couloirs.
À l’entrée de la salle des ossuaires, cette inscription attend les visiteurs: «Arrête, c’est ici l’empire de la mort». Âmes sensibles s’abstenir!
Les cataphiles
Dans les années 1960, les Catacombes deviennent un lieu fréquenté par les étudiants, qui y ont directement accès depuis les sous-sols de leurs écoles (notamment depuis l’École des mines, l’école d’ingénieurs la plus célèbre de France). On y organise des fêtes et des concerts, et on se perd dans ce dédale souterrain en essayant de le cartographier. Ces visiteurs passionnés sont ceux qu’on appelle les «cataphiles».
Interdites de visite depuis 1955, les carrières, excepté les Catacombes ouvertes au public, ne sont pas pour autant désertées, et encore aujourd’hui, ces «cataphiles» n’hésitent pas à explorer le réseau désormais en partie muré, parfois au péril de leur vie. Les néophytes surtout, qui ne connaissent pas du tout le labyrinthe et risquent de se perdre dans les centaines de kilomètres de couloirs non éclairés. On s’en tient donc à la visite des Catacombes en toute légalité.
Rendez-vous aux Catacombes de Paris:
1, avenue du Colonel Henri Rol-Tanguy
75014 Paris
Métro Denfert-Rochereau (ligne 4 et 6, RER B)
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