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Canada, d’un extrême à l’autre !

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D’un côté, la plus jeune province du Canada, Terre-Neuve-et-Labrador, de l’autre, plus au nord, un territoire marqué par la ruée vers l’or, le Yukon. S’ils sont géographiquement à l’opposé, ces coins de pays constituent tous deux des terrains de jeu de rêve pour les amateurs de plein air et recèlent d’histoires toutes plus savoureuses les unes que les autres.

Ruée vers l’est

En roulant vers L’Anse aux Meadows, à l’ouest de Terre-Neuve, on croise d’étranges panneaux de signalisation. Un orignal qui écrabouille le capot d’une voiture? Devant mon air perplexe, Doug, mon guide, éclate de rire. «Il est particulièrement dangereux de conduire ici la nuit, dit-il. Des orignaux peuvent surgir à tout moment.» Bienvenue à Terre-Neuve-et-Labrador, où 528 448 humains et environ 120 000 orignaux se partagent un territoire de 405 212 km² (la France en fait 543 965…). Sans oublier les ours, les caribous et autres lièvres qui traversent ces cartes postales mouvantes.

Après avoir exploré les fascinants Tablelands dans le parc national du Gros-Morne, qui témoignent du moment où les continents de l’Europe et de l’Amérique du Nord sont entrés en collision, la route qui mène à L’Anse aux Meadows donne l’impression d’aller jusqu’au bout du monde. C’est ce qu’ont dû aussi se dire les premiers Vikings à avoir accosté sur la pointe nord de la péninsule, il y a environ 1000 ans. Quand il a foulé le sol de cette contrée où poussaient en abondance des raisins sauvages, Leif Eriksson décida de l’appeler Vinland. Il faudra attendre 500 ans avant qu’un certain Christophe Colomb «découvre» le continent…

En regardant défiler le paysage, je me dis que le pays a beau n’avoir que 150 ans, sa «préhistoire» lui apporte une richesse inestimable. Le lieu historique national de L’Anse aux Meadows permet de remonter jusqu’à la plus ancienne preuve de présence européenne en Amérique. C’est ici que des marins scandinaves originaires du Groenland ont construit un petit campement en bois recouvert de gazon. Des animateurs-guides vêtus à la manière des Vikings font revivre l’époque à travers les reconstitutions et les artefacts. Le vent souffle sans relâche. Les herbes en broussaille, le décor semble encore plus dramatique. Devant les falaises et les tourbières, on imagine Eriksson et sa bande revenir de la pêche.

Le lendemain, à St. Anthony, j’aperçois mes premiers icebergs. Je croque même un morceau échoué sur la grève. Dans les restaurants du coin, le chic ultime est de boire un cocktail avec des morceaux d’iceberg en guise de glaçons. La compagnie Quidi Vidi propose même une bière faite avec l’eau provenant des icebergs au large des côtes appelée Iceberg Beer. Une lager avec de l’eau âgée de 25 000 ans? Pas étonnant que cette bière soit parmi les cinq plus populaires de la province selon la Newfoundland Labrador Liquor Corporation.

À l’ouest d’éden

On ne sait jamais sur qui l’on va tomber au Westminster Hotel, surnommé le Pit, à Dawson City. Croisera-t-on celui qu’on appelle «Caveman Bill» parce qu’il a choisi d’habiter dans une caverne, de l’autre côté de la rivière? Un mineur, oui, il y en a toujours, qui a fait fortune? Un criminel en cavale? «Ici, on ne demande pas aux gens ce qu’ils faisaient avant», me glisse l’auteure québécoise Mylène Gilbert-Dumas, qui a fait du Yukon le décor de plusieurs de ses livres, dont le roman à succès Yukonnaise. Il est vrai qu’à Dawson, que l’on surnommait jadis la «Paris du Nord», tant les lieux que les habitants sont auréolés de mystère. Tout le monde semble sortir des pages d’un roman. Et puis, on est si loin de tout…

L’un des personnages les plus flamboyants est sans doute le Capitaine Dick, qui accueille les touristes souhaitant devenir membres du très sélect Sourtoe Cocktail Club en avalant un verre d’alcool dans lequel a trempé un véritable orteil humain momifié.

Quelques rues plus loin se trouve une attraction plutôt particulière: la moitié de la maison de l’écrivain Jack London. Son œuvre étant indissociable du Klondike, un petit musée lui est consacré à côté de la partie de sa maison restée à Dawson, l’autre ayant été transportée à Oakland, en Californie, d’où était originaire l’auteur de Croc-Blanc.

La Yukon Quest, prestigieuse course de traîneaux à chiens de 1 600 kilomètres qui accueille des participants des quatre coins de la planète, passe également par ici. Le parcours suit les traces des chercheurs d’or et des livreurs de courrier du siècle dernier. Les participants empruntent le chemin qui relie Fairbanks, en Alaska, à Whitehorse.

Et si on s’initiait au métier de mineur? Justin Millar, lui, explique aux touristes comment son père a fait fortune (et tout dépensé!), avant de nous enseigner comment prospecter. Batée à la main, nous le suivons dans la rivière dans l’espoir de trouver de l’or à notre tour.

Et les fantômes? Car il doit bien y en avoir dans une ville au passé si riche? Il faut dire que tout, à Dawson, rappelle le passage des chercheurs d’or. Des guides touristiques les font revivre avec brio, nous entraînant dans les lieux clés de la ville, comme cette banque où l’on pouvait gagner sa vie en balayant la poussière d’or tombée sur le sol. Au solstice d’été, sous le soleil de minuit, on devine presque la silhouette de tous ces gens venus pour faire fortune…

Le Yukon, c’est surtout un grand bain de nature. Saviez-vous que le territoire abrite le plus grand champ de glace non polaire et le plus petit désert du monde (2,6 km2 )? Qu’on y trouve certaines des espèces animales les plus rares d’Amérique du Nord? Que caribous, loups et grizzlis y côtoient lynx, renards et oiseaux migrateurs?

Évidemment, qui dit nord, dit possibilité d’aurores boréales. C’est principalement de l’automne au printemps, alors que les journées se font courtes, qu’on peut les admirer près d’un feu de camp ou dans un petit chalet conçu pour profiter de leur spectacle. Certains guides peuvent même vous emmener en traîneau à chiens pour les observer depuis leur endroit de prédilection.

Survolerez-vous les glaciers du parc national et de la réserve Kluane, non loin du mont Logan, la plus haute montagne au Canada? Opterez-vous pour du rafting dans les vallées du parc Ivvavik ou pour une randonnée sur la piste historique Chilkoot? Une chose est sûre, avec un milieu sauvage occupant plus de 80% du Yukon, vous en aurez plein la vue, peu importe la saison. Et vous vous promettrez de revenir vous aussi!

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