À l’occasion de la Saint-Valentin la pétillante agente de bord Air Transat, Sara-Emmanuelle, a eu la générosité de nous confier son histoire, qui illustre parfaitement le fait que l’amour n’a pas de frontières puisqu’elle se déroule entre Montréal et Amsterdam.
C’est à l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol, en juin 2016, que les routes de Sara et Randy se croisent pour la première fois. L’une et l’autre témoignent pourtant d’une impression de « se reconnaître ». Il travaille alors à l’aéroport en question. Elle est agente de bord pour Air Transat. Son avion repart bientôt pour Montréal — elle a tout juste le temps de courir pour lui remettre un précieux bout de papier avec son numéro de téléphone, avant de souffler : « I gotta go ».
Malgré les apparences, ceci n’est pas une scène de film. C’est le début de l’histoire de Sara et Randy, qui s’écrit depuis entre Montréal et Amsterdam.
Racontez-nous les prémices de votre histoire avec Randy.
Je ne sais pas comment l’expliquer rationnellement. Même Yves Gagnon, directeur sur ce vol et témoin de notre rencontre, affirmait que quelque chose d’inexplicable venait de se passer — et il n’est pas particulièrement branché spiritualité ! Dès que j’ai vu Randy, j’ai su que je ne pouvais quitter Amsterdam sans lui avoir donné mon numéro. J’ai passé les 8 heures suivantes à y penser, sur le vol de retour. Dès l’atterrissage, il me contactait. Cinq jours plus tard, je sautais dans un avion pour Amsterdam.
J’y suis retournée deux fois en juillet, mais à ce moment-là nous avions d’autres choses à vivre respectivement. On ne s’est pas revus pendant 5 ans. De mon côté, j’ai rencontré quelqu’un d’autre, avec qui j’ai eu une fille. On a repris contact après ma séparation et en septembre 2021, on s’est retrouvés à Amsterdam pour ne plus se quitter.
Une relation longue distance implique déjà certaines équations: la pandémie, comme agente de bord Air Transat, a-t-elle aussi eu un impact dans la logistique de votre couple?
En effet, à cause de la pandémie, je ne travaillais pas à cette période et je n’avais pas accès à mes privilèges voyage. Nous devions l’un comme l’autre dépenser considérablement pour ces allers-retours. Heureusement, j’ai retrouvé mes ailes en mars 2022, alors qu’Air Transat annonçait un tout nouveau vol direct… entre Montréal et Amsterdam ! Grâce à mes 12 ans de service, j’avais une certaine priorité sur les choix de vols : j’ai pu travailler sur cette route tout l’été et me retrouver à Amsterdam chaque semaine. De son côté, il est venu quelques fois à Montréal et je l’attends à nouveau la semaine prochaine !
Quels sont les défis quotidiens qu’imposent les quelque 5000 km de distance qui vous séparent?
Avec les vols vers Amsterdam mis sur pause durant l’hiver, on est forcés de ralentir la cadence. On se voit environ toutes les trois semaines, mais on compense sur FaceTime tous les jours. Il faut aussi calculer le décalage horaire de 6h et passer par des itinéraires plus compliqués, ce qui implique parfois un bus de nuit entre Paris et Amsterdam, ou des escales à Londres ou Malaga.
Avez-vous des plans de rapprochement pour l’avenir ?
Il emménage officiellement à Montréal en octobre ! Il sera tout de même appelé à retourner aux Pays-Bas pour sa carrière de mannequin, à l’occasion. Ce qui est fantastique, c’est que lui et ma fille ont déjà établi une belle connexion, même s’ils ne parlent aucune langue commune — l’anglais et le néerlandais pour sa part, le français et l’espagnol pour elle. Ceci dit, il apprendra le français à Montréal !
Ta profession comme agente de bord Air Transat et la nature de votre relation ont-elles donné lieu à des voyages outre Montréal et Amsterdam?
C’était parfois plus simple de se donner un point de rencontre, alors on s’est déjà retrouvés à Paris, Malaga et Bruxelles, en plus d’un voyage au Mexique. On rêve surtout d’aller au Suriname, puisque Randy a des origines surinamiennes. C’est d’ailleurs une ancienne colonie néerlandaise et donc une culture très présente aux Pays-Bas — que j’invite tous ses visiteurs à découvrir !
