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Un voyage à Lyon, capitale gastronomique de la France, se transforme en une délicieuse aventure gustative.
« Du museau ? Tu as commandé du museau de bœuf ? »‚ ai-je demandé à mon mari‚ Mark‚ alors que nous venions de nous attabler dans un « bouchon »‚ nom donné aux restaurants autrefois destinés aux ouvriers de Lyon‚ la capitale de la région française d’Auvergne-Rhône-Alpes.
« Pourquoi pas? » Il a tendu le bras au-dessus de la nappe à carreaux rouges et blancs pour me verser du Beaujolais.
Oui‚ pourquoi pas. Manger du museau‚ c’est branché. Tout comme les bouchons d’ailleurs‚ ces restos populaires à l’ambiance conviviale qui ont émergé aux XVIIe et XVIIIe siècles pour nourrir les ouvriers de la prospère industrie du tissage de la soie à Lyon‚ qu’on appelait les « canuts ».
Le hic‚ c’est que mon mari n’est pas du type branché. (Mais ne lui dites surtout pas !) Mark n’est pas venu à Lyon en pèlerinage culinaire‚ comme les milliers de touristes gastronomiques qui visitent la ville pour ses Halles‚ ses bouchons et autres restaurants étoilés Michelin. Et il ne commande pas des pieds de cochon panés ou du saucisson « jésus de Lyon » parce que c’est tendance‚ mais parce que le culte que Lyon voue à la cuisine est aussi authentique que l’amour qu’il porte à la France et à la viande.
Heureusement‚ j’ai trouvé de quoi combler mon palais plus délicat : des quenelles de brochet toutes légères‚ de la salade lyonnaise et même de la cervelle de canut‚ un plat dont le nom laisse croire qu’il provient tout droit d’un cimetière‚ mais il s’agit en fait de fromage blanc aux herbes.
L’un des meilleurs endroits pour découvrir la diversité culinaire de la ville est sans doute les Halles de Lyon Paul Bocuse‚ un fourmillant marché qui porte le nom du chef le plus renommé de Lyon. Figure de proue d’un style de cuisine française plus tard connue sous le nom de « nouvelle cuisine »‚ Paul Bocuse a également fondé en 1987 le prestigieux concours du Bocuse d’Or‚ une compétition de chefs qui a célébré son 30e anniversaire en 2017.
Je n’arrivais pas à exprimer tout mon bonheur gustatif alors que Mark et moi déambulions entre les étals qui proposaient toutes sortes de délices‚ des poulets de Bresse aux jolis macarons multicolores. Pas tant parce que j’étais émue‚ mais parce que j’avais les dents collées dans le sucre caramélisé de la tarte à la praline rose que je venais d’acheter à la Boulangerie Jocteur. Typiquement lyonnaise‚ cette confection de couleur éclatante aurait été inspirée des jardins de roses de la vallée du Rhône.
Mythe ou réalité‚ je n’en sais rien. Mais pendant que je m’émerveillais devant d’autres spécialités régionales telles que l’onctueux fromage Saint-Marcellin de La Mère Richard et les saucisses artisanales de la Charcuterie Sibilia‚ il m’a semblé évident que la cuisine de Lyon avait été façonnée par les lacs‚ les fermes et les vignobles des environs. Au fond‚ le vrai trésor de Lyon‚ c’est sans doute la richesse des produits locaux qui transforme un voyage dans cette magnifique ville en une odyssée de saveurs‚ même si vous n’êtes pas un grand amateur de viande.
Par : Carol Perehudoff
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