L’Abitibi-Témiscamingue, située à plus de 600 kilomètres de Montréal, demande une certaine détermination pour être atteinte – comptez environ 7 heures de route. Cependant, que vous optiez pour le train, le bus ou l’avion, la récompense vaut largement l’investissement en temps. Cette région, souvent sous-estimée, regorge de merveilles pour ceux prêts à s’y aventurer.
Au nord du Québec, cette région dotée de richesses culturelles, naturelles, gastronomiques et historiques, est une invitation à sortir des sentiers battus, à rencontrer des gens formidables et à créer des souvenirs impérissables.
L’Abitibi, sa culture
L’esprit d’initiative de l’Abitibi-Témiscamingue a donné naissance à une riche culture d’événements. Fatiguées de devoir parcourir de longues distances pour assister à des événements d’envergure, plusieurs personnes sur place ont décidé d’agir. Le résultat? Un éventail d’événements culturels s’étalant sur toute l’année, avec un pic en été.
Entre festivals de musique country, salons du livre, festivals de cinéma, et célébrations de faux documentaires, il y en a pour tous les goûts.
Deux événements à ne pas manquer: le Festival de la musique émergente en fin août pour un échantillon de talents naissants, et le DocuMenteur, un hommage à l’art de la fausseté, célébré autour du 1er avril. L’importance de la culture est telle qu’une organisation, CultureAT, s’est dédiée à sa promotion.
Le Témiscamingue, sa nature
Crédit photo: Gaëlle Le Royer/Bonjour Québec
Crédit photo: Gaëlle Le Royer/Bonjour Québec
Crédit photo: Image Nomade Production/Bonjour Québec
Le Témiscamingue, souvent ignoré, est un véritable trésor caché. Pourtant, il y a tant de beauté à y découvrir! Cette région est vaste et encore peu achalandée, ce qui donne aux visiteurs le loisir d’admirer des paysages dans un silence méditatif des plus complets.
Ville-Marie et Témiscaming, en particulier, offrent des points de vue saisissants sur le lac Témiscamingue. La Grotte Notre-Dame-de-Lourdes à Ville-Marie est un lieu de pèlerinage incontournable, tout comme le site de La Bannik et ses sentiers de randonnée. D’ailleurs, l’accès est gratuit pour les visiteurs louant une cabane pour la nuitée.
Notons également l’ouverture récente du parc national Opémican dont le point d’accès principal se situe à Témiscaming. Couvrant une superficie de 252,5 km carrés, il se trouve au carrefour des écosystèmes feuillus et boréals du territoire québécois. Ici, la nature change et évolue, et s’apprécie d’une multitude de façons que ce soit en canot, en kayak, en vélo ou à pied.
L’Abitibi, sa gastronomie
L’éloignement de l’Abitibi-Témiscamingue des grands centres n’a pas freiné son ardeur gastronomique, bien au contraire. La région excelle dans la production et la transformation de produits locaux. Fromageries, boulangeries et fermes offrent des produits frais et savoureux à des prix abordables.
On retrouve aussi dans la région de nombreuses pourvoiries qui sont ouvertes aux visiteurs. Celle des îles du lac Duparquet, propose même des expériences culinaires uniques en bordure de lac.
Pour la petite histoire, on y trouve la célèbre île Mouk Mouk. Au Québec, c’est une destination associée au bout du monde, si éloignée que personne n’y aurait jamais mis les pieds. On en a même fait une expression, « aller au îles Mouk Mouk » pour signifier que l’on part loin, très loin!
Voici quelques unes de nos bonnes adresses en Abitibi:
- Chocolats Martine, Ville-Marie
- Microbrasserie le Trèfle Noir, Rouyn-Noranda
- Caféier-Boustifo, Ville-Marie
- Café Le St-Honoré, Rouyn-Noranda
- Microbrasserie Le Prospecteur, Val d’Or
- Bistro Le Cachottier, Rouyn-Noranda
- Pub Deuxparquatre, Rouyn-Noranda
- Éden Rouge, Saint-Bruno-de-Guigues
- Barbe Broue Microbrasserie, Nédélec
- La Bannik, Duhamel-Ouest
- Balthazar Café, Val d’Or
- Le Fromage Au Village, Lorrainville
L’Abitibi-Témiscamingue, son histoire
Crédit photo: Gaëlle Le Royer/Bonjour Québec
Crédit photo: Mathieu Dupuis/Bonjour Québec
Crédit photo: Mathieu Dupuis/Bonjour Québec
L’histoire riche et diverse de l’Abitibi-Témiscamingue, marquée par les cultures autochtones et l’exploitation minière, offre une toile de fond fascinante à cette région. Elle est d’ailleurs dotée de nombreux sites historiques accessibles au public, permettant d’apprécier son patrimoine tout en profitant de balades nature.
Le lieu historique national d’Obadjiwan–Fort-Témiscamingue, par exemple, est l’un de ces endroits qui combine beauté et pédagogie afin d’en savoir plus sur les Algonquins et la traite de fourrure dans un cadre enchanteur.
Certaines exploitations minières offrent des perspectives uniques, comme la possibilité d’admirer le panorama depuis les hauteurs de Malartic ou d’explorer les galeries souterraines à 91 mètres de profondeur d’une vraie mine à la Cité de l’Or et son village minier classé historique. C’est le seul site du genre au Canada! Les contrastes culturels et architecturaux entre les quartiers ouvriers francophones et les secteurs des dirigeants anglophones dans des villes telles que Rouyn-Noranda et Témiscaming révèlent des facettes surprenantes de l’histoire locale.
Au cœur du Témiscamingue, à Angeliers, des sites tels que le T.E. Draper et le Chantier Gédéon dévoilent les secrets de la drave, cette industrie périlleuse qui a marqué la vie de nombreux hommes de la région jusqu’aux années 1960. Ces lieux offrent une immersion fascinante dans une époque révolue, témoignant de la résilience et de l’ingéniosité des travailleurs de l’époque.
L’Abitibi-Témiscamingue, sa faune
Crédit photo: Gaëlle Le Royer/Bonjour Québec
Le Refuge Pageau et le parc national d’Aiguebelle se distinguent comme des musts pour les amoureux de la faune et n’ont d’équivalent nulle part ailleurs au Québec. Fondé en 1986, le Refuge Pageau est un sanctuaire pour les animaux blessés ou abandonnés, offrant un contact privilégié avec la faune locale et sensibilisant les visiteurs à la protection de ces êtres sauvages.
Inauguré en 1986 par Michel et Louise Pageau, ce sanctuaire animalier a pour mission d’offrir un havre de paix à la faune locale blessée ou abandonnée, leur permettant ainsi de se rétablir avec l’espoir de retrouver la liberté. Néanmoins, certains pensionnaires, ayant tissé des liens étroits avec leurs soigneurs pour diverses raisons, deviennent des membres à part entière de la famille du refuge, vivant là de manière permanente.
Explorer ce refuge est une expérience enrichissante qui permet non seulement de se rapprocher d’une variété d’animaux et d’oiseaux, mais aussi de sensibiliser petits et grands aux risques liés à la domestication d’espèces sauvages et aux gestes à adopter face à un animal en détresse. Une aventure familiale par excellence qui marquera les esprits par son message de respect et de compassion envers toutes les formes de vie.
Crédit photo de couverture: Image Nomade Production/Bonjour Québec