Voyager au Pérou, avec ses paysages spectaculaires et les Andes péruviennes, est une expérience inégalée en Amérique latine. Cependant, l’altitude élevée peut poser un défi, en particulier pour les personnes plus sensibles au manque d’oxygène. Que vous planifiez un voyage à Cusco, un trek dans la Vallée Sacrée ou une randonnée sur le Chemin de l’Inca, l’altitude peut être intimidante. Pourtant, surmonter ses peurs et sortir de sa zone de confort permet de profiter pleinement de ces moments uniques. Voici nos cinq conseils gagnants pour combattre le mal des montagnes au Pérou.
Qu’est-ce que le mal de l’altitude ?
Le mal de l’altitude, ou mal aigu des montagnes (MAM), survient lorsque l’on monte trop rapidement en altitude sans donner à son corps le temps de s’adapter dans les premiers jours de son séjour en montagne. Il se manifeste généralement au-dessus de 2 500 mètres (8 200 pieds) au dessus du niveau de la mer et peut toucher n’importe qui, peu importe la condition physique.
Quels sont les symptômes et risques du soroche, ce mal aigu des montagnes?
Le mal de l’altitude peut se manifester de différentes manières, de l’inconfort léger aux problèmes de santé graves. Comprendre et reconnaître ces symptômes est essentiel pour voyager au Pérou en toute sécurité. Les symptômes apparaissent souvent au-dessus de 2 500 mètres (8 000 pieds) :
- Maux de tête : la réduction de l’oxygène peut provoquer des maux de tête, souvent le premier signe du mal des montagnes.
- Nausées et vomissements : certains ressentent des nausées, qui peuvent évoluer en vomissements dans les cas plus sévères.
- Fatigue/faiblesse : une sensation de fatigue ou de faiblesse est fréquente en haute altitude.
- Perte d’appétit : la réaction du corps aux changements de pression atmosphérique peut entraîner une perte d’appétit.
- Essoufflement : des difficultés de respiration peuvent survenir alors que le corps tente de s’adapter au manque d’oxygène, ce qui peut accélérer le rythme cardiaque.
- Vertiges : certaines personnes peuvent ressentir des sensations de vertige en raison de la baisse de la pression atmosphérique.
Ces symptômes peuvent varier en intensité et s’aggraver s’ils ne sont pas pris en charge. En règle générale, il est essentiel de surveiller ces signes et d’agir rapidement.
Mal de l’altitude au Pérou : tout ce qu’il faut savoir
À quelle altitude se trouvent Cusco, Machu Picchu, Lima, le lac Titicaca et la Vallée Sacrée ?
- Cusco : ancienne capitale de l’Empire Inca, altitude de 3 400 mètres (11 152 pieds).
- Machu Picchu : cité inca dans les Andes, altitude de 2 430 mètres (7 972 pieds).
- Lima : capitale du Pérou, située sur la côte Pacifique, altitude de 161 mètres (528 pieds).
- Lac Titicaca : altitude de 3 812 mètres (12 506 pieds).
- Vallée Sacrée : altitude variable, en moyenne 2 400 mètres (8 000 pieds).
- Canyon de Colca: environ 4 350 mètres (14 000 pieds).
Quelle est la fréquence du mal de l’altitude au Pérou ?
Le mal de l’altitude, localement appelé Soroche, est relativement fréquent au Pérou en raison des altitudes élevées. Bien que ce ne soit pas systématique, la fréquence du mal de l’altitude varie considérablement parmi les visiteurs selon des facteurs comme la condition physique, la santé individuelle, la rapidité de l’ascension et la durée passée en altitude.
Ai-je besoin de médicaments contre le mal de l’altitude pour le Machu Picchu?
Avant votre voyage, consultez votre médecin traitant pour obtenir des conseils adaptés à votre situation. Certaines personnes devront peut-être prendre des médicaments comme l’Acétazolamide (Diamox), qui peut aider à prévenir le mal de l’altitude. Dans tous les cas, il est sage de demander un avis médical pour déterminer les doses adaptées.
Comment supporter l’altitude au Pérou?
Comment se préparer au mal de l’altitude au Pérou? Monter graduellement!
Si le Machu Picchu est sur votre itinéraire de randonnée, commencez par explorer des sites à plus basse altitude comme la Vallée Sacrée avant d’aller en haute altitude. Cette acclimatation progressive permet à votre corps de s’adapter lentement aux changements de pression atmosphérique. Monter progressivement réduit le risque de développer des symptômes graves.
Surmonter le mal de l’altitude peut sembler difficile, mais avec une préparation adéquate, vous pouvez pleinement profiter des merveilles du Pérou. Ne laissez pas la peur de l’altitude vous empêcher de vivre cette aventure unique. Prenez le temps de vous acclimater, suivez ces conseils, et vous verrez que l’effort en vaut la peine pour découvrir les paysages et l’histoire incroyables du Machu Picchu.
Faire du repos son meilleur allié
Laissez à votre corps le temps de s’adapter en prévoyant une journée d’acclimatation. Passez les premières heures après votre arrivée à Cusco ou dans la Vallée Sacrée, en explorant à un rythme modéré pour laisser votre corps s’ajuster. Profitez de cette occasion pour découvrir la culture locale, visiter des sites moins élevés et vous reposer. Un repos suffisant est crucial pour minimiser les symptômes du mal de l’altitude.
Coca et muna : remèdes naturels contre le mal de l’altitude au Pérou
Le thé de coca et le thé de muna sont deux remèdes traditionnels recommandés par les locaux et considérés comme une boisson typique des Andes. Le coca est connu pour ses propriétés stimulantes et ses effets bénéfiques contre le mal de l’altitude. Consommez-le avec modération et évitez-le tard dans la journée pour éviter des troubles du sommeil, surtout pendant les premiers jours. La muna, une plante locale, est également efficace pour soulager les symptômes et peut être consommée tout au long de la journée sous forme d’infusion.
Manger léger et s’hydrater
En haute altitude, la digestion ralentit, rendant les gros repas plus difficiles à digérer. Préférez des repas plus légers et fréquents pour éviter les inconforts digestifs. L’hydratation est essentielle, car l’altitude peut masquer la sensation de soif. Buvez régulièrement de l’eau et évitez l’alcool et la caféine, qui peuvent aggraver la déshydratation.
Mal de l’altitude sur le Chemin de l’Inca
Le mal de l’altitude est une préoccupation courante pour les randonneurs sur le Chemin de l’Inca, car le trek implique des changements d’altitude importants. Le point le plus élevé du sentier est le col de la Femme Morte, à 4 215 mètres (13 828 pieds). De nombreux randonneurs ressentent des symptômes tels que des maux de tête, des nausées, des sensations de vertige et des essoufflements, surtout en montant vers ces hauteurs. Une bonne acclimatation est cruciale ; il est recommandé de passer quelques jours à Cusco (3 400 mètres) ou dans la Vallée Sacrée (2 800 mètres) avant de commencer le trek. Boire beaucoup d’eau, manger léger et avancer lentement sur le sentier peuvent aider à atténuer les symptômes.