Un ciel d’azur 12 mois durant ou presque, une température hivernale minimale oscillant autour de 17°C, une foule d’activités pour tous et autant de festivals pour animer nos jours et nos nuits… Oui, il fait bon vivre dans la ville natale de Picasso et d’Antonio Banderas, berceau de l’Andalousie. Nos suggestions pour profiter d’un voyage à Malaga au mieux peu importe le moment de l’année.
Vous vous demandez ce qui fait la renommée de Malaga ? De l’Alcazaba à l’influence mauresque de l’architecture du centre-ville, de la cathédrale de Malaga aux nombreux palais des environs, les attractions touristiques intéressantes ne manquent pas à Malaga.
Voyage à Malaga en été
Allons à la playa se rafraîchir! En ville, on a d’ailleurs l’embarras du choix, le ruban de sable s’étirant sur 14 kilomètres. À La Malagueta, la section de plage la plus connue et courue, on savoure les sardines grillées en plein air que vendent les espeteros, spécialistes de ces brochettes. On a envie de calme avec son amoureux? Cap tout à l’est de la baie : la plage Peñon del Cuervo est idyllique! (Et c’est sans compter toutes celles de la Costa del Sol…) Psitt : on a un brin le mal du pays? On chasse ce spleen vite fait en se joignant à la foule le 23 juin au soir pour les feux de la Saint-Jean, qu’on allume au bord de la mer!
Les beaux jours se prêtant à la navigation, l’offre de croisières est conséquente. Excursion de jour en catamaran incluant des haltes pour la baignade; sortie romantique au couchant avec dégustation de cava, le vin espagnol festif par excellence; croisière d’observation de dauphins incluant un trajet en bus à destination de Gibraltar, histoire d’explorer la ville… Les options sont multiples et diverses. On conclut cette journée en beauté avec un apéro ou un repas au Muello Uno!
Mi-août, place à la Feria de Agosto, la fête de la ville, qui dure toute une semaine. Les danseurs de sevillanas s’emparent alors des plazas de la vieille ville. Les chevaux andalous défilent dans les rues le temps de défilés à caractère historique et religieux. Des corridas réunissent les meilleurs toréadors du pays. Le soir, les activités se déplacent du côté du Recinto ferial Cortijo de Torres, où différentes casetas (tentes, kiosques) nous offrent tapas et autres spécialités culinaires. Enfin, un feu d’artifice monstre clôt le tout.
Voyage à Malaga en automne
En cette année où l’Espagne commémore le cinquantenaire du décès de Pablo Picasso, faisons une virée dans ses pas. Direction le Museo Picasso, qui loge dans un superbe palais du XVIe siècle. Des expositions spéciales y sont présentées jusqu’en décembre prochain, dont une de ses sculptures. (En passant, le café-terrasse du musée est charmant avec son plan d’eau et ses orangers!) On est un vrai fan? On file alors du côté de la Plaza de la Merced, où un bronze du grand maître nous attend. Ensuite, on furète dans sa maison natale, tout près.
Le temps est bon, partons en randonnée! À moins d’une heure de route, des sentiers nous invitent à explorer La Axarquía, une fascinante région de vallées et de forêts, semée de blancs villages. Du côté de Cómpeta, pensez à faire l’ascension du Lucero, et de Frigiliana, allez au Río del Hinguéron. Dans la Sierra de la Tejeda, l’ascension de La Maroma est plus ardue, mais la récompense panoramique d’autant plus grande!
Voyage à Malaga en hiver
Et si on en profitait pour visiter ces autres musées majeurs où on se promettait d’aller? Au Museo Carmen-Thyssen, on se familiarise avec le costumbrismo, un style purement espagnol qui dépeint les us et coutumes régionales. Le Centre d’art contemporain, ainsi que le Centre Pompidou, qui donne dans l’avant-garde, réservent toute une kyrielle de surprises et d’émotions. Quant au Musée de l’automobile et de la mode, il mixe art, design et luxe, une proposition somme toute ultra logique!
Noël s’amène doucement, et voilà que la belle rue commerçante et piétonne Marquès de Larios, bordée de demeures modernistes, se pare de multiples décorations lumineuses qui réjouiraient même le Grincheux!
De plus, le temps clément (bonjour, ciel d’azur!) est toujours favorable aux randonnées, aux excursions, aux parties de golf, de même qu’à l’observation de splendides couchers de soleil en bord de mer. Une bonne adresse pour ce faire? El Balneario del Carmen. Entre nous, ce lieu centenaire a besoin d’un petit peu d’amour, mais l’emplacement est top!
Voyage à Malaga au printemps
Un autre temps fort de la vie sociale locale est la Semaine sainte, qui débute le dimanche des Rameaux et se poursuit jusqu’au lundi de Pâques. Pendant toute une semaine, et ce depuis 500 ans, l’art, l’histoire, les traditions et la ferveur religieuse convergent à Malaga au gré de processions fastueuses. Défilent alors dans les rues les diverses fraternités religieuses malaguènes et leurs impressionnants chars allégoriques. Tantôt solennelles, tantôt joyeuses, les festivités s’accompagnent de spécialités culinaires telles que l’ajoblanco, un gaspacho d’ail et d’amandes, et les torrijas, des pâtisseries au lait, au miel et au vin.
Ville verte par excellente, Malaga est émaillée d’une bonne dizaine de vastes parcs, dont le Parque de Malaga, véritable oasis urbaine. La raison historique? Autrefois, les bateaux partaient chargés de produits à vendre dans le bassin méditerranéen et rentraient au port avec d’autres denrées parmi lesquelles des arbres et plantes exotiques, qui se sont acclimatés en Espagne. Un lieu à visiter surtout cette saison alors que les jacarandas empourprent le paysage ? L’Alcazaba. Dominant la ville, le palais-forteresse maure comprend plusieurs jardins plantés de figuiers, de lauriers, de grenadiers et d’amandiers. Quelle féerie de senteurs et de couleurs!
La cinquième saison…
C’est le moment Malaga, et ce moment, c’est maintenant!
En effet, la belle Andalouse connaît un essor fulgurant sur tous les plans depuis deux décennies, en raison notamment d’un parc technologique qui emploie 20 000 salariés issus du monde entier. Ainsi, à l’exode des cerveaux d’hier a succédé une émigration culturelle, expliquait récemment le quotidien espagnol El País. Bref, c’était une ville où il faisait bon vivre, et c’est toujours le cas, et plus encore, dynamisée qu’elle est aujourd’hui par ces jeunes professionnels. Ciel, même Antonio Banderas a quitté Madrid pour rentrer au bercail et y ouvrir plusieurs restaurants dont El Pimpi, ainsi qu’un théâtre dans un quartier en pleine ébullition, Teatro del Soho.
